Voici ce qui est écrit dans la revue Que Choisir Santé du mois de septembre 2007 à propos du tabac : « La nicotine semble produire sur le cerveau des effets similaires à ceux provoqués par les drogues dites dures, affirme une expertise collective de l’INSERM sur le tabac. Le tabagisme est aujourd’hui considéré comme l’une des formes les plus graves de dépendance ».
Il ne faut surtout pas minorer le pouvoir d’addiction du tabac et toute solution permettant son arrêt est intéressante, d’autant plus s’il s’agit d’une méthode sans produit chimique, sans patch, ni substitutif dont il faut ensuite essayer de se passer.
Le jeûne en groupe rentre dans cette catégorie. Il ne fait appel à aucun palliatif, et va droit au but, à la seule condition que la personne en ait vraiment envie.
Rappelons aussi que 70% des ex-fumeurs ont arrêté sans aucune aide et du jour au lendemain, alors pourquoi pas vous ?
Se motiver par les bénéfices du sevrage
Bien sûr, de la même façon que le jeûne lui-même fait appel à notre propre volonté, car il en faut pour décider de restreindre son alimentation, la motivation pour arrêter de fumer doit être forte. Ce qui est intéressant dans le cadre d’une cure de jeûne c’est que tout de suite les bénéfices du sevrage seront perceptibles. Nous pouvons lister les motivations pour arrêter et voir leur interaction avec le jeûne.
- Je protège ma santé, c’est la prévention comme pour le jeûne, et tous les curistes sont là pour ça.
- Je retrouve une bonne condition physique : avec les randonnées quotidiennes associées au jeûne, le fumeur mesure à quel point il respire mieux et souffre moins en montée
- Je fais des économies : quels projet j’ai pour utiliser l’argent économisé
- Je retrouve l’odorat : c’est aussi une des améliorations des sens liée au jeûne
- Je retrouve le goût des aliments : à la fin du jeûne, lors du repas de reprise, le fumeur qui a cessé de fumer depuis cinq jours redécouvre les saveurs des aliments
- Je n’intoxique plus mon entourage : au sein d’un groupe non fumeur je mesure à quel point chacun apprécie l’air pur, et si par hasard quelqu’un allume une cigarette, le groupe tout entier réagit.
- Je prévois d’avoir un enfant : et pour ce beau projet je suis prête (prêt) à faire des efforts, j’en parle aux autres mamans (papas) au sein du groupe.
- Je me sens mieux dans ma peau : c’est bien évidemment une conséquence de l’arrêt du tabac, mais aussi du jeûne qui nous désencombre et nous redonne notre silhouette de jeune homme ou jeune femme.
- Je me libère de cet esclavage : au même titre que d’autres se libèreront, grâce à la cure de jeûne, du sucre, du sel, du grignotage, de la paresse …
- Je retrouve une bonne haleine, il faudra attendre la fin du jeûne et la reprise alimentaire pour en apprécier les bienfaits, car le jeûne donne une haleine fétide.
Disparition des craintes pour arrêter
Examinons quelles pourraient être les craintes limitant ma réussite, et en quoi elles s’effacent durant une cure de jeûne.
- J’ai peur de grossir : c’est souvent ce qui se passe lors de l’arrêt du tabac, il y a un transfert de dépendance vers la nourriture. L’avantage du jeûne c’est qu’il y a une perte de poids et une déprogrammation des dépendances alimentaires et donc la peur de prendre du poids disparaît.
- J’ai peur d’être irritable : oui souvent l’arrêt du tabac modifie l’humeur, mais le jeûne aussi, et c’est donc quelque chose de normal qui est pris en compte durant les cures de jeûne en groupe, comme dans un groupe de parole qui permet à chacun d’exprimer ses difficultés.
- J’ai peur de ne pas y arriver : c’est la force du groupe qui porte chaque personne que ce soit vis-à-vis du jeûne ou de l’arrêt du tabac, et l’expérience montre que la réussite est là. Quelle belle victoire sur soi lorsque la cure se termine et que chacun peut être fier d’avoir tenu ce temps sans manger et sans fumer. Cette augmentation de l’auto estime est un facteur déterminant pour l’après cure.
- J’ai peur d’être en manque : oui au même titre que le jeûne. L’effet de manque n’est pas doublé comme on pourrait le craindre, c’est plutôt comme si la non alimentation masquait l’envie de fumer. Au sein d’un groupe de jeûneurs tout le monde vit un manque à un certain niveau et chacun aide l’autre aussi. C’est un des rares endroits où les autres peuvent comprendre notre sensation de manque.
Pourquoi mon envie diminue
Le fait qu’il n’y ait durant les six jours de la cure aucune tentation, pas de cendrier, ni odeur de tabac facilite grandement la coupure. De même aucune situation sociale ne m’oblige à me joindre à un groupe de fumeurs, comme ce peut-être le cas au travail lors des pauses café par exemple.
Analogie avec le plan de cinq jours
Rappelons que le plan de cinq jours est la méthode la plus ancienne pour arrêter de fumer. Elle a été mise au point aux Etats-Unis en 1959. On commence par une cure de fruits, puis on y apprend à respirer, à détoxiquer son organisme, on pratique des actes symboliques comme jeter cendrier et cigarette. Durant une cure de jeûne nous retrouvons de nombreux éléments de ce plan, ce qui peut expliquer la réussite des cures « jeûner et cesser de fumer » !
S’aider des fleurs de Bach
Les fleurs de Bach peuvent aussi être une aide précieuse pour celui ou celle qui arrête de fumer. Je conseille de questionner la personne par rapport à son ressenti et de choisir les élixirs en fonction. Je peux conseiller par exemple un mélange avec Cherry Plum (perte de contrôle de soi), Impatiens (impatience, nervosité), Holly (colère).
Alors je dis bravo à tous ceux qui ont profité d’un jeûne pour arrêter de fumer et je rappelle les bénéfices immédiats de l’arrêt tabagique (source : Quotidien du médecin) :
- 20 minutes après l’arrêt du tabac la pression sanguine et les pulsations cardiaques redeviennent normales
- 8 heures après : la quantité de monoxyde de carbone dans le sang diminue de moitié, l’oxygénation des cellules redevient normale
- 24 heures après le monoxyde de carbone est totalement éliminé du corps et les poumons peuvent commencer à éliminer le mucus et les résidus de fumée
- 48 heures après : le corps ne contient plus de nicotine, c’est le début de l’amélioration du goût et de l’odorat. La transpiration cesse de sentir le tabac
- 72 heures après : les bronches commencent à se relâcher et la respiration s’améliore.
- De 2 à 12 semaines après : la circulation veineuse s’améliore
- De 3 à 9 mois après : les problèmes respiratoires et la toux s’apaisent, la voix devient plus claire et la capacité respiratoire a augmenté de 10%